Peste porcine africaine : l’Espagne écarte la fuite du virus depuis un laboratoire
Les analyses réalisées par le gouvernement catalan pour déterminer l’origine du foyer de peste porcine africaine (PPA) déclaré près de Barcelone écartent pour l’instant l’hypothèse d’une fuite du virus depuis un laboratoire, a indiqué le responsable régional de l’Agriculture le mardi 30 décembre 2025, dans l’attente d’autres résultats.
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« En attente de confirmation officielle du ministère, le séquençage génétique de l’IRB (Institut de recherche biomédique de Barcelone, N.D.L.R.) nous indique que les échantillons [du virus de la peste porcine africaine (PPA), N.D.L.R.] prélevés sur des sangliers ne correspondent pas aux échantillons des laboratoires que nous avons », a déclaré en conférence de presse Òscar Ordeig, responsable régional de l’Agriculture, en appelant toutefois à « la prudence ».
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Moins de pression sur les laboratoires de recherche
« Les laboratoires de référence officiels donneront la conclusion définitive », a-t-il ajouté en mentionnant les investigations menées tant par le ministère espagnol de l’Agriculture que par l’Union européenne. Ces premiers résultats allègent, pour l’heure, la pression sur l’IRTA-CReSA, un laboratoire d’une entreprise publique situé près de la zone boisée dans la banlieue de Barcelone où les premiers sangliers morts du virus ont été découverts fin novembre.
Le foyer de cette maladie virale hémorragique avec un taux de mortalité proche de 100 % pour les porcs et les sangliers, a suscité une grande inquiétude au sein de l’industrie porcine espagnole, troisième producteur mondial de cette viande et de ses dérivés. Ce premier foyer du virus en Espagne depuis 1994 a tué, pour l’heure, 29 sangliers, tous retrouvés dans le rayon initial de six kilomètres du foyer. Aucun cas n’a été signalé dans des élevages de porcs.
Une « variante nouvelle ou non documentée » du virus
Les analyses génomiques présentées ce mardi 30 décembre 2025 par les autorités régionales indiquent toutefois, selon leur communiqué, que le virus « présente une empreinte génétique propre […] qui le situe comme une variante nouvelle ou non documentée jusqu’à présent ».
Début décembre, le ministère espagnol de l’Agriculture avait déclaré ne pas exclure l’hypothèse d’une fuite du virus d’un centre de recherche. Le laboratoire de référence de l’Union européenne avait séquencé le génome du virus retrouvé et déterminé qu’il s’agissait d’une souche « très similaire » à celle fréquemment utilisée dans des infections expérimentales pour des études.
Plusieurs investigations ont été lancées, dont une enquête judiciaire placée sous le secret de l’instruction qui a conduit à la perquisition des installations de l’IRTA-CReSA le 18 décembre 2025. De son côté, le gouvernement catalan a annoncé un audit de plusieurs centres et une équipe de vétérinaires européens a visité la zone.
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